Envoûtement
Fantasme des noblesses du XVIIIe siècle, l’envoûtement des hommes a souvent été la source de nombreux débats. On dit que l’amour rend aveugle, qu’une personne est envoûtée par une autre lorsque les sentiments sont fort au point d’en oublier le monde.
Les liens entre la sorcellerie, la magie et l’envoûtement sont très étroits mais ces synergies se caractérisent différemment en fonction de la culture et du besoin.
L’action d’envoûtement permet de tourner le regard d’un être vers la direction souhaitée. Cette direction est dictée par un désir qui évolue.
Pour cette pratique occulte, des objets sont nécessaires afin de matérialiser l’action sur la personne. Dans la culture occidentale l’envoûtement se pratique souvent à l’aide d’une poupée de cire, de bois ou de chiffon.
La culture de sorcellerie Vaudou utilise également la poupée pour jeter des sorts et attirer le malheur sur un adversaire.
L’envoûtement est basée sur le désir. Le sortilège consiste à créer un désir chez l’individu via la poupée à son effigie.
Une fois la poupée créée, un objet ou une chose appartenant à l’individu est utilisée pour lui donner son pouvoir et la connecter à la personne visée. On utilise souvent un cheveux à cet effet. Les actions menées sur celle-ci ont un impact direct; les désirs sont créés et la personne est alors envoûtée. Elle n’a plus son libre arbitre; ses actes, pensées et désirs sont dictés à travers la poupée.
Bon ou mauvais, l’envoûtement reste une privation de liberté. La volonté de la personne envoûtée est sous le contrôle d’une personne tierce et non du Destin de cette personne. C’est pour cette raison que l’envoûtement est considéré comme une pratique dénuée d’amour et malsaine.
Aucun désir ne peut être véritable s’il a pour source la tromperie mais beaucoup, comme Sartre, soulignent le lien paradoxalement immuable entre désir et envoûtement car après tout, “Le désir est conduite d’envoûtement “.