Une découverte de M. José Argüelles, le Dresden Codex, a remis au goût du jour l’apocalypse annoncée depuis des millénaires. En effet, le codex, ce texte sacré des Mayas évoque la prédiction de la fin d’un cycle, le baktun, arrivant le 21 décembre 2012.

Les Mayas avaient en fait trois calendriers : le premier, le plus long durant 5125 années et se terminant le 21 décembre 2012, le second le Tzolkin appelé calendrier secret ou calendrier lunaire de 260 jours qui était utilisé par les prêtres à des fins divinatoires et le troisième plus général de 365 jours, le Haab, qui servait à des fins civiles.

Un des prêtres magiciens connu sous le nom de Pacal Votan (603-683 ap jc) avait édifié une prophétie invoquant l’apocalypse, basée sur la fin de ce cycle et l’avait fait graver sur des tablettes de pierre. Cette pierre sacrée recouverte de hiéroglyphes représente les soleils, ou cycles de la vie.

Notre époque actuelle serait le cinquième cycle, voire le dernier. Ces hiéroglyphes (Tzolkin) ont été également trouvés sur les murs d’un temple Maya de Chiajxucub. La Pyramide de Chichén Itzá au Mexique est elle-même une représentation calendaire, avec ses 4 façades, ses marches et plate formes, son observatoire astronomique. D’autres temples comme à Palenque sont également les témoins de cette astro-architecture importante.

Les Mayas ont été une civilisation précolombienne très avancée sur leur temps en terme de mathématiques et astronomie. Ils croyaient fermement en l’influence du cosmos sur la vie, en l’astrologie. Pour eux, les éclipses étaient une manifestation des Dieux, bénéfiques ou maléfiques, le jour de la naissance influait sur toute la vie, et des sacrifices devaient être faits pour équilibrer les énergies régnant sur la terre. Plus tard, les Aztèques, autre civilisation méso-américaine ont repris le calendrier Maya, comme en témoigne un monolithe « la Pierre du Soleil » découverte à Zocalo.

2012, la fin du monde : légendes et croyances

Du point de vue des archéologues, des astronomes et scientifiques, il n’y aurait pas de fin du monde annoncée mais juste une corrélation faite avec la fin d’un cycle long, la fin de ce fameux calendrier. Diverses hypothèses ont donc fait suite à cette prophétie, annonçant la fin de notre monde, la destruction cataclysmique de notre planète.

Le cataclysme est annoncé sous diverses formes : l’inversion des pôles terrestres, donc du champ magnétique ce qui engendrerait tsunamis géants, tremblements de terre etc.… pouvant détruire notre planète. La diminution du champ géomagnétique est connue mais de là à imaginer une inversion complète des pôles, un bombardement cosmique, une chaleur extrême pouvant détruire tout ce qui est vivant de la surface de la terre, cela reste en suspens. Les scientifiques de la Nasa ont réfuté cette théorie, n’étant basée que sur des hypothèses.

Une autre hypothèse serait un alignement de planètes et donc la collision entre la terre et une autre planète, la douzième du système solaire appelée « Niribu » mais qu’aucun astronome ne connait. Cette planète mystérieuse est le reflet de l’imagination d’un pseudo-scientifique d’origine russe, Zecharia Sitchin ayant publié de nombreux ouvrages sur les extra-terrestres qui auraient colonisés la Mésopotamie. Il a étudié et traduit les textes anciens retrouvés à Sumer, datant de l’époque pré-babylonienne. C’est ainsi qu’il a découvert un peuple nommé Anunnakis venant de la planète Niribu et ayant vécu avec les Sumériens, peuple ancien vieux de 6000 ans qui avait des connaissances développées sur notre système solaire.

La théorie d’une explosion destructrice de notre monde n’est pas appuyée par le monde scientifique. Cependant, les alarmistes et autres prédicateurs en profitent pour adapter cette information pour prôner un renouveau spirituel de notre civilisation, un changement radical.

Le mouvement du Nouvel Age et les Millénaristes ont donné crédit à ces théories, se basant sur L’Armageddon prédit dans la bible, notamment dans l’Apocalypse selon Jean de Patmos. Le film « 2012 » à grosse production américaine n’est que le reflet d’une peur collective, entretenue par certaines religions et croyances d’une fin du monde annoncée. Pour appuyer cette peur, la production du film a fait un énorme marketing viral, c’est-à-dire créer des textes et publications pseudo scientifiques pour pousser les fans à aller voir le film. D’autres prédicateurs ont largement diffusé sur le net, reportages et rumeurs, concordant avec le mouvement du nouvel âge qui prône un renouveau total de notre humanité.

Parmi les théories diverses et plus ou moins fantaisistes, celle d’après laquelle les Mayas furent initiés par des rescapés de l’Atlantide est la plus connue : les calculs mathématiques et astronomiques sont d’une telle précision, d’une telle avancée qu’il semble peu probable aux partisans de cette théorie que les Mayas aient pu avoir ces connaissances par eux-mêmes. Des corrélations sont aussi faites avec les Egyptiens, eux aussi très avancés sur leur temps en astronomie et calculs. Le fait que ces deux civilisations aient construit des pyramides sur des continents éloignés renforce l’idée d’une initiation commune entre les deux peuples, de même que l’écriture hiéroglyphique. Après tout, la légende veut que les Atlantes soient un peuple venus de l’espace avec des connaissances inouïes, capable de voyager dans l’univers grâce à une culture extrêmement développée.

Nostradamus avait prédit la venue d’un antéchrist, la fin du monde, consignée dans son fameux livre des Prophéties. Rien, dans les célèbres quatrains, n’indique une date correspondant à 2012. Toutes les interprétations restent donc possibles, tout comme dans la fiction médiévale datant du seizième siècle, la prophétie de Merlin, le célèbre magicien de la cour du roi Arthur. La Prophétie des Papes, ou prophétie de saint Malachie non reconnue par le Vatican, est aussi source d’interprétation ésotérique à cause de son contenu un peu sibyllin, facilement exploitable par les médias en mal de prédictions alarmistes.

De toutes ces légendes, ces interprétations, ces études scientifiques, rien ne peut prouver que la fin du monde sera pour 2012, alors les fictions peuvent continuer d’alimenter la crainte populaire, les prédicateurs peuvent exercer leur pouvoir de mise en garde envers les pessimistes de tout ordre. Quant aux optimistes, la création d’un nouveau cycle plus spirituel dominant le monde matériel reste pour eux le plus beau rêve pour 2012.

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